mercredi 11 mars 2009

A Summer in Provence (1963)

Edité sous le pseudonyme d'Anne Pilgrim

J'en suis à la moitié. Ce qui me frappe c'est le schéma largement identique à La Coupe d'Ambre (Amber House), de 1957 je crois :

- Jeune fille de 17 ans
- Coeur de l'été
- Volonté de quitter une ville grise (Londres) / étouffante (Birmingham)
- Désoeuvrement momentané avant de commencer un travail / poursuivre des études
- Proposition inattendue d'aller travailler pendant l'été dans un lieu inconnu et intéressant
- Femme mûre moyennement sympathique à l'origine de cette proposition
- Voyage en train vers ce nouveau lieu, au cours duquel elle rencontre, de façon insignifiante tout d'abord, un sympathique jeune homme
- Ville/village historiques
- Maison captivante où la jeune fille va travailler
- Petite fille solitaire dans la maison captivante
- Double vie de la petite fille que seule la jeune fille voit avec attention et bienveillance
- Amitié entre la petite et la jeune fille
- "Escapades" de la jeune fille au cours desquelles elle re-rencontre le jeune homme du train, qui se trouve habiter justement le village, la première fois le jeune homme intervenant pour éviter un accident à la jeune fille
- Mystère qui obsède la petite fille

mardi 18 mars 2008

Romansgroove (1975)





A court momentané de Drina (après la lecture du premier j'en avais commandé un stock devrant courvir toute la série, mais je me suis aperçue après réception qu'au fil des décennies beaucoup de volumes ont été ré-édités sous un nom différent, ce qui fait que j'en ai certains en double et qu'il m'en manque complètement d'autres, néanmoins j'ai bien lu les cinq premiers...), bref à court momentané de Drina, j'ai ouvert Romansgrove, beaucoup plus tardif puisque de 1975 (Drina c'est la fin des années 50). Ce qui me fait penser en l'écrivant que lorsque j'avais 13 ans, en 1975 justement, la fin des années 50 me semblait aussi reculées que la Préhistoire, alors que quinze ans c'est vraiment rien du tout du tout.

Donc Romansgrove. C'est vraiment parce que j'avais rien d'autre à lire, j'étais pas emballée. Les illustrations de la couverture n'aidaient pas, et le résumé encore moins : des enfants emménagent à la campagne, et au gré d'une promenade se retrouvent soudain dans le passé. Oh la la ça sentait la Mabel Esther Allan en mal d'inspiration ou pousssée à se renouveler dans un genre qui n'est pas le sien par un éditeur, ça avait l'air nul.

Et finalement : pas mal du tout ! Très intéressant... Et même franchement enthousiasmant.

mardi 22 janvier 2008

Drina !



La série des Drina, par Jean Estoril. Hé oui, Jean Estoril n'est que l'un des l'un des pseudonymes de Mabel Esther Allan !

Drina, l'héroîne de la série, est une petite anglaise, qui toute petite, est sensible à la musique, qui l'emplit de poésie et lui inspire des mouvements en harmonie avec celle-ci. Malheureusement sa grand-mère, qui l'élève depuis que ses parents sont décédés dans un accident d'avion, n'est pas encline à la laisser donner libre cours à cette inspiration. Lorsque Drina sera un peu plus grande et rencontrera une nouvelle amie qui lui fait connaître un cours de danse local, la grand-mère fera obstacle de même. Cette grand-mère est pourtant attentive et aimante, mais manifestement elle est opposée à ce que Drina fasse de la danse. Devant l'obstination de sa petite-fille la grand-mère cédera mais "juste comme distraction". Drina ne l'entend pas ainsi, la danse est devenue pour elle une passion, elle dévore en secret des romans de danse.

mercredi 29 août 2007

Chiltern Adventure (1950)


Publié pour la première fois en 1950, ce roman a l'honneur d'avoir été ré-édité tout récemment par Fidrabooks (2006). Je suppose que les illustrations, délicieuses, nombreuses, à la simple plume, et signées T.R. Freeman, sont celles d'origine, mais j'aurais aimé en avoir l'assurance.
L'histoire est parfaite, apparemment désuète mais en réalité intemporelle : quatre petits Londoniens découvrent les bonheurs et les inconvénients de la campagne en été. Ils vont vivre de véritables aventures pleines de suspense et leurs caractères vont se transformer.
Merveilleusement anglais, juvénile et jubilatoire.

The View beyond my Father (1977?)


A ce stade de mes lectures c'est le plus autobiographique des romans des M.E. Allan.

Le récit d'une jeune fille de la bourgeoisie anglaise vers 1930, qui se retrouve aveugle, pour raisons génétiques, après des années de vue déclinante. Ses parents, son père en particulier, acceptent très mal ce handicap et essaient de soustraire leur fille à la vie sociale, voulant la protéger. Mais Mary Anne est animée par la volonté tenace de se frotter au monde et prend tous les risques pour désobéir à son père et se confronter au monde.

C'est ainsi d'ailleurs qu'elle rencontre un très gentil jeune homme qui tombe amoureux d'elle et l'introduit dans un tout aute univers social et intellectuel.

Une opération chirurgicale redonnera la vue - d'un seul oeil- à Mary Anne, et l'aspect le plus intéressant du livre, à mon sens, est la description des sensations liées à la vue et des étapes du recouvrement. C'est un sujet qui a souvent été traité dans la littérature, la mise en mots des phénomènes visuels naissants, et j'ai trouvé ici les restitutions les plus habiles et justes que j'ai jamais lues.

Vers la fin du livre, Mary-Ann, contre la volonté de son père, décide brutalement d'accompagner la petite bonne de la famille (et amie de Mary Anne) dans la ville minière où une explosion vient de toucher beaucoup de familles, y compris celle de la petite bonne. La métaphore sous-jacente de la cécité par la descente au fonds du puits m'a parue, je dois l'avouer, artificielle et superflue.
L'ensemble est traité sur fond de lutte des classes et de féminisme naissant, et ce n'est pas ce qui m'a paru le plus probant dans le livre.

Mais le point qui m'a le plus dérangée, c'est l'expression du mépris profond de Mary Anne pour son père. Si celui-ci, maladroit et surprotecteur, n'agit pas au mieux, loin de là, c'est toujours par amour profond pour sa fille. S'il est facile de comprendre qu'une adolescente réagisse avec animosité face à celui qui lui semble représenter une entrave, je suis étonnée que dans le cadre d'une transposition littéraire rédigée à un âge mûr, dans un roman destiné aux jeunes, Mabel Esther Allan n'ait pas donné des clés pour plus de compassion à ses jeunes lecteurs.
Une critique de ce livre (plus positive que la mienne) ici :

samedi 25 août 2007

The Glenn Castle Mystery (1949)

Walter et Annabelle sont un frère et une soeur de 13 et 12 ans vivant heureux avec leurs aprents et leur petit frère à la propriété The Orchard Gate (la Porte du Verger). Au début du livre arrive une lettre qui va changer la vie de toute la famille : un oncle éloigné vient de léguer son château écossais à Walter ! Tout le monde, y compris Pamela, douze ans, fille d'amis décédés, craintive, maladroite, pleurnicheuse et snobée par Annabelle, part passer un mois de vacances là-bas.

L'aventure commence : paysages sauvages, randonnées dans les montagnes, courses à vélo et baignades dans les torrents, pièces secrètes dans le château vieux de 800 ans, phénomènes inexpliqués, mais aussi difficultés pour devenir amis avec la petite fille pauvre et fascinante de la ferme voisine. "Bride ressemblait tellement à une bohémienne avec sa jupe en tweed toute froissée, et elle était si jolie que Paméla avait soudain honte de sa robe propre en coton". Et contre toute attente c'est bien avec Paméla, abandonnée par la paire dynamique Walter et Annabelle que Bride va se lier secrètement d'amitié. En effet, Bride semble avoir des raisons toutes personnnelles d'ignorer les deux autres...

Un livre qui donne envie de visiter l'Ecosse, où les enfants de douze ans, avant toute balade, demandent à emporter du thé dans leur sac à dos, et où toutes les pages, la mère appelle les enfants autour d'un plateau chargé de lait frais, de biscuits, de framboises sauvages, de gâteaux, de scones, de confiture, de shortbread ...
Bride détient bien un secret, qui va bouleverser les vacances, et il va éclater dans des circonstances dramatiques...

Un bonheur !

lundi 20 août 2007

The Kraymer Mystery

L'héroïne est une jeune Anglaise de 18 ans qui s'appelle Karen. Elle est la fille d'une actrice extrêmement célèbre qui traverse l'Atlantique pour jouer une pièce à Broadway. Karen accompagne sa mère mais ne s'entend pas très bien avec elle : en effet elle a des ambitions et des goûts tout simples. Mais surtout ce qui fait "vibrer" Karen dans ce voyage à New York est l'espoir d'enquêter sur un vieux mystère lié à la famille de son père décédé. Cette enquête va la mener, en compagnie d'un cousin éloigné, à explorer une maison du début du XXe siècle menacée de démolition.

J'ai retrouvé dans ce livre, comme dans La Coupe d'Ambre* (Amber House), l'habileté de Mabel esther Allen à suciter la fascination pour une demeure porteuse de secrets.

Une vision de New York pleine d'"atmosphère", au pouvoir enchanteur, insistant sur les contrastes entre les quartiers, le passage des saisons, la lumière, le rapport entre les humains et l'architecture.

Beaucoup de suspense, bien mené.



Passionnant, très bon livre!

*Paru en France en 1970 aux éditions Rouge et Or Souveraine